Ubu President

President Hollande has just given a 25 minute speech to launch December’s COP21 Paris Climate Conference. It was such a monument of scientific, economic and geopolitical stupidity that I thought I’d preserve it for posterity here. Here are some extracts, which I’ll update and translate when I can.

A few points to note. He apparently believes that:
– the point of the conference is to reduce global temperatures by 2°C.
– smart meters, subsidies for home insulation, electric cars and public transport will make people richer
– the majority of refugees are fleeing climate change
.. and he’s calling on the Minister of Education to hold Climate Weeks in schools, with debates simulating COP21 and the election of “eco-delegates”…
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Aujourd’hui nous avons montré que notre pays était capable de s’engager pleinement pour la conférence sur le climat, la COP21. C’est sûrement la conférence la plus importante que   notre pays a reçue, au regard de son enjeu, mais également du nombre des délégués, des invités – ceux qui viendront parce qu’ils sont invités, et d’autres qui viendront même s’ils ne le sont pas. Des dizaines de milliers de personnes, peut-être encore d’avantage. Et je pense aussi à tous ceux qui seront reliés à un moment à la conférence par les nouvelles technologies, par l’internet et qui seront aussi vigilants.

Car il ne s’agit pas simplement de faire une reception, de faire preuve d’hospitalité. Nous pouvons avoir d’autres occasions de la montrer, cette hospitalité. Il s’agit d’être capable de réussir, de réussir ce qui est le rendez-vous surement le plus essentiel que le monde s’est donné a lui-même. Nous n’avons pas la prétention de penser que nous avions, parce que c’est la France, la capacité de réussir où d’autres ont échoué. Mais au même temps

il se trouve que c’est en France que cette réunion se fait. Et comme Laurent Fabius l’a dit, c’zst tard, c’est peut-être trop tard. Donc nous avons et l’urgence, et la durée. L’urgence parce que c’est maintenant qu’il faut agir, et la durée parce que ce que nous déciderons là à la fin de l’année 2015, c’est pour les 20, les 30 prochaines années que le monde va pouvoir décider d’engager.

Alors, quel est l’enjeu précis? C’est à la fois de réussir un accord – un accord universel, un accord durable, un accord contraignant – ça c’est le fondement juridique de ce qui va être décidé. Et puis il y a un autre enjeu qui est d’ailleurs lié au premier – c’est le financement. S’il n’y pas les annonces qui sont attendues – mais pas simplement les annonces, les preuves qu’il y a bien cent milliard de dollars à partir de 2020 et chaque année – alors il n’y aura pas de conclusion de la COP21, de la conférence de Paris.

Où en est-on aujourd’hui? Il y a des progrès. Ils sont minces, trop minces encore, et donc il y a une incertitude. Je ne dit pas ce mot simplement pour donner un coté mysterieux à ce qui va se produire et à créer une forme de suspense quant aux résultats. Non. Il y a à la fois des progrès et des inquiétudes. Le progrès est que la prise de conscience, elle a considérablement avancé.

Le cinquième rapport du GIEC qui a apparu il y a un an a sérieusement retreci le champ et le camp des climato-sceptiques et réduit leurs arguments à néant. On en trouvera bien toujours un qui nous dira que ce n’est pas vrai, mais il sera bientôt tout seul. Les scientifiques ont su depuis vingt ans rassembler tous leurs travaux – et je veux ici les saluer – pour montrer à l’humanité que le rechauffement climatique est, non pas un phenomène naturel, mais est lié à la combustion des energies fossiles et au comportement humain. Ça a été bien dit. Ce n’est pas la planète qui se dérègle, c’est le vivant qui est lui-même responsible de cette déterioration, et c’est lui, le vivant, qui est en cause.

[…]

Il est possible de réussir. Et puis nous devons être néanmoins lucides…. Mais nous ne pouvons pas néanmoins conclure qu’en aggregeant toutes ces contributions que nous serons bien dans l’objectif de réduire de deux degrées le rechauffement de la planète d’ici à la fin du siècle.

“Nous ne pouvons, nous ne pourrions pas, dire si nous étions interrogés que nous ne savions pas. Alors, je dirais, pour reprendre une formule qui a été hélas trop utilisée, le 21ième siècle sera solidaire ou il ne sera pas. C’est-à-dire, est-ce que nous pouvons marquer suffisamment d’actes pour que la solidarité puisse être réelle? ou alors il y a une risque pour l’humanité, et y compris durant ce siècle.”

… le nationalisme climatique est vide de sens. Nous sommes dans un mondialisation climatique. Alors…

Et puis il y a les forces spirituelles, les grands mouvements de pensée, les grandes confessions qui se sont engagées. Nous avons rassemblé – c’etait à la grande conférence économique et environnementale – ce qu’on appelait le sommet de conscience – comme si une conscience pouvait être à son sommet – mais c’était l’idée de là encore réunir, assembler les mouvements spirituels différents, mais en même temps portés par le même engagement, par la même conception de la vie, et c’était très important qu’il puissé avoir les textes qui pouvaient être publiés, celui du Pape était forcément un éveil de consciences particulièrement utile et entendu et qui va bien au-delà de l’influence simplement du Vatican et de l’hiiérarchie catholique.

“Nous devons combattre l’insouciance, l’insouciance est de ne pas connaître, et c’est la raison pourquoi il est très important que le ministère de l’education nationale puisse faire évoluer son programme des activités scolaire dans cet esprit et puisse aussi dans l’occasion de la conférence de Paris, simuler des négotiations dans les classes, dans les établissements, faire une semaine de climat, créer des eco-délégués dans les établissements scolaires, ceux qui vont porter cette belle idée, ceux qui vont diffuser ce qu’ils connaissent de l’enjeu..”

14’36”
Et puis il y a une autre risque qu’on connait bien, c’est l’insouciance. Il y a toujours dans l’esprit humain l’idée que nous sommes tellement puissants, nous, les hommes, les femmes, que nous pourrons toujours avoir la réponse au moment venu aux risques qui sont devant nous, aux ménaces qui nous gagnent, qu’il y aura bien une solution, un savant – il y en a beaucoup dans la salle – qui nous trouvera la réponse pour éviter de faire nous même l’effort. Non, il n’y a pas la réponse, il n’a pas de miracle. Il n’y a que ce que la science, la recherche, pourront faire pour atteindre l’objectif. Et à cet égard la conférence sur le climat, c’est une conférence de progrès scientifique, de culture de l’innovation, et de grande confiance justement dans la recherche et dans la science pour mettre les technologies au service de l’ambition qui est la notre.
Et puis il y a aussi – j’ai évoqué ce que peuvent penser un certain nombre de pays vulnérables, de pays pauvres, qui se demandent

16’15”
Et à l’échelle de notre propre pays il nous faut mettre en place des méchanismes pour que les plus modestes ne vivent pas la lutte contre le rechauffement climatique comme un risque pour leur pouvoir d’achat. Mais ça a été démontré. C’est avec les dispositifs que nous avons mis en place, des crédits d’impôts, des subventions, des certificats d’energie, tout ce que nous pouvons mettre en place pour que ce soit un gain de pouvoir d’achat – en plus d’être un gain de croissance – un gain de pouvoir d’achat lorsque les batiments sont isolés, lorsque il y a des compteurs intelligents, lorsque’on peut utiliser d’autres modes de transport que son propre véhicule personnel, lorsque les transports collectifs eux-mêmes peuvent être modernisés, lorsqu’il ya une prime pour les véhicules électriques – voilà ce que nous pouvons aussi apporter à travers la conférence sur le climat.

…et il ne faudra pas que l’urgence humanitaire à laquelle nous efforçons de répondre puisse éffacer d’autres urgences. Toutes les urgences sont finalement cohérentes entr’elles, hélas. C’est parce qu’il ya aussi des guerres qu’il y a des mouvements de population. C’est parce qu’il ya du terrorisme qu’il y a ces familles qui fuit. C’est parce qu’il y a des dicatateurs qui utilisent des armes chimiques que des populations cherchent un abri et une protection. Mais le plus grand nombre de déplacés, de refugiés, sont provoqués par le rechauffement climatique.

About Geoff Chambers

Retired illustrator (children's magazines, religious education textbooks, an Encyclopaedia of Christianity, gay contact and female fitness magazines, pornographic strip cartoons etc.) Retired lecturer in English and History of Art in a French University; ardent blogger on climate hysteria, banned five times from the Guardian and twice from the Conversation. Now blogging at Cliscep.com
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5 Responses to Ubu President

  1. Nicias says:

    Le passage à 16’15” sur le pourvoir d’achat des plus modestes -ceux qui payent des taxes pour que les propriétaires isolent leur maisons, installent des panneaux photo-voltaïques ou pour que les bobos achètent un véhicule électrique- est particulièrement pénible de la part d’un Président socialiste.

  2. Alex Cull says:

    Google Translate makes the speech perhaps a little more quirky than it might otherwise be.

    “The fifth IPCC report which appeared a year ago has seriously shrunk the field and the camp of climate skeptics and reduces their arguments to nil. Although we always find one that will tell us that this is not true, but it will soon be alone.”

    (The camp of the sceptics, shrunk to a single lonely tent on a tiny field – noooo!)

    “We can, we can not say if we were asked what we did not know. So I would say, to use a formula that was all too used, the 21st century will be several or it will not. That is to say, is that we can score enough acts that could be real solidarity?”

    (He seems to be talking about proliferating alternative timelines and parallel dimensions, very worrying – hopefully if we can score enough acts, we can put a stop to that.)

    “We must fight recklessness, carelessness is not to know, and this is the reason why it is very important that the Ministry of Education can evolve its program of academic activities in this spirit and can also in the occasion of the Paris conference, simulate negotiations in classrooms, in schools, making a climate week, create eco-delegates in schools, those who will wear this beautiful idea, those who will spread this they know the stakes .. ”

    (Wearable ideas, now that’s what I call innovative! Ministerial evolution in action, in the eternal fight against recklessness.)

    And my favourite:

    “And across our own country we must implement servo-mechanisms for the poorest do not live the fight against global warming as a risk to their purchasing power. But it has been demonstrated.”

    (In this I am in total agreement with Hollande. Servo-mechanisms for the poorest, and robots for all – let’s live the fight!)

  3. Nicias
    It’s not just unfair to the poor, it’s economic madness to think that subsidising uneconomic things like solar panels and electric cars will make people richer.
    Alex
    Google Translate captures the spirit of Hollande’s speech pretty well. You can see it at

    But you can’t see the government ministers sitting in the audience who were much in evidence on the TV screening. Education and Culture were looking alert and raring to go. Ecology gazed admiringly at her President and father of her four children. Agriculture was asleep.
    I was viewer numbers 39, 70, and now number 123. That’s about the number of countries that haven’t yet laid out their negotiating hand for Paris.

  4. Pingback: Refugees rioting while UN playing & plying climate number games | The View From Here

  5. fritz says:

    Don’t have time to read this stuff; too much mushrooms in the forest; that a sign that human made global warming is benefic for him

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